Joom!Fish config error: Default language is inactive!
 
Please check configuration, try to use first active language

4_Explication pour mieux comprendre les événements récents en Iran
 

European Centre for Zoroastrian Studies

  • Plein écran
  • Ecran large
  • Ecran étroit
  • Increase font size
  • Default font size
  • Decrease font size
E-mail Print

Explication pour mieux comprendre les événements récents en Iran

Par Khosro Khazai ( Pardis)
Docteur en histoire des civilisations et études iraniennes

Explication pour bien comprendre les événements récents en Iran.

Ces dernières semaines, nous avons tous vu à la télévision ou lu dans les journaux sur les événenements tragiques qui secouent l’Iran depuis le 13 juin, cad un jour après les éléctions présidentielles du 12 juin. Apparement ces événements et ces manifestations gigantesques dans les rues des villes iraniennes, sont pour protester contre la tricherie dans le comptages des voix éléctorales.
Il s’agit cependant une apparence, un prétexte. Une analyse un peu plus profonde de la situation et de la mentalité iranienne démontre tout autre réalité quant à la racine et la cause de ces événements.

Pour cela il faut que nous allions un peu en arrière pour voir pouquoi aujourd’hui tant de personnes, pour la plupart jeunes, sont prés à donner leurs vies et à subir la prison et la torture.

***
Il y a 30 ans, en 1979, suite à une révolution populaire, mais récuperée très vite par le clergé islamique, la monarchie iranienne, après 2500 ans d’existence s’écroule.

C’était une révolution étrange et parfaitement incompréhensible.
Etrange et incomprehensible, car les forces de cette révolution étaient composées pour la première fois dans l’histoire de l’Iran par une alliance entre les courants radicalement opposées.
Les intellectuels, les progressistes et les modernistes s’étaient alliés aux courants les plus réactionnaires et rétrogrades, à savoir le clergé musulman et les islamistes en générals pour faire tomber le Shah.

A cette époque beaucoup d’Iraniens, savaient que cette alliance est contre la nature et elle est vouée non seulement à l’echec mais au désastre. Il s’est vérifié très vite.
Seulment quelques mois après la réussite de cette révolution, le clergé islamique plus organisé commence à éliminer non seulement les monarchistes mais surtout, systématiquement et cruellement, leurs alliés cdt ceux qui les avaient aidé à venir au pouvoir, les intellos, les communistes…etc.
Ils créent ainsi la premiere république islamique de l’histoire. C’est aussi le commencement d’une période d’inquisition, et de repression que l’on pourrait appeler « La Grande Hérésie ».

En fait, l’Iran est un pays de dicothomie culturelles ; deux courants culturels radicalement opposés influencent presque touts les aspect de la vie quotidienne de chaque personnes :

- un courant zoroastrien ( à ne pas confondre avec la religion zoroastrienne), representé par une civilisation brillante qui a rayonnée pendant 1300 ans – depuis le 6e siècle av. JC. au 7e siècle après JC, et qui est restée vivante jusqu’à aujourdhui à travers de la littérature, de la poésie et d’une pholosophie de l’existence basée sur la recherche du bonheur, la joie, le respect de la vie, et de la justesse et la rectitude dans la pensée, la parole et l’action.
- un courant islamiste, imposé par la conquete arabo-musulmane du 7e siecle, represené par une religion qui refuse les joies du monde terrestre et ne reconnait que des lois rigides issues du Coran et du Sharia, diamètralement opposé au courant et aux préceptes Zoroastriens.

L’Iranien est donc tiraillé et morcelé dans son coeur et dans sa pensée entre ces deux visions du monde radicalement opposées.
Parfois une qui remporte sur l’autre, et parfois l’autre qui remporte.
Cette dicothomie se reflète non seulement dans sa vie courante, mais aussi dans sa pensée politique.
Ceux qui ont fait la révolution islamique en 1979, doivent avoir ajourd’hui entre 50 et 65 ans.
Leurs enfants qui ont ajourd’hui entre 20 et 30 ans et qui constituent 50 à 60% de la population iraniens, nous affirment par d’innombrable e.mail qu’ils envoient à notre centre disent qu’ils veulent réparer l’erreur de leurs parents.
Curieusement ils ont une maturité politique beaucoup plus grand que leurs parents.
Ceci parce que les leçons qu’ils ont appris ne sont pas seulement théoriques, mais confronté quotidienement à la réalité de la vie, ils ont pu rallier la théorie à la pratique.

Le but est le renversement du système islamique.
Mais comment faire lorsque vous avez en face de vous un régime cruel qui peut tuer avec la bonne conscience au nom de Dieu ?
Il fallait donc provoquer une cassure à l’intérieur de ce système qui paraît monolithe.
L’occasion s’est présentée, lors des éléctions du 12 juin 2009.

D’abord il faut voir comment les candidats sont choisis.

Les candidats sont choisis par un organe qui s’appelle « Conseil de surveillance » Ce conseil au pouvoir presque illimité est composé de 12 membres. 6 membres qui doivent tous etre des mollahs sont choisis pour sis ans par celui qui est appelé « le guide suprême » en l’occurrence Ayatolah Khamanei, et six autres sont des juristes islamiques nommés par les pouvoirs juridiques et ratifié par le parlement.
C’est cette organe doit surveiller les éléctions
Pour ces éléctions plus de 3000 candidats se sont présentés mais seulment, 4 parmis eux ont été retenus. Le critère essentiels est que il faut que le candidat soit connu et reconnu comme étant dans la ligne droite de l’Islam. Concrètement cela veut dire une clique qui se connaissent bien dès le début de la création du régime islamiste.
Les 4 candidats retenus pour cette éléction donc étaient :
-Ahmadi Nejad
-Mousavi, premier pendant 8 ans de Khamanei dans les années 80
- Mehdi Laroubi ; Le speaker du Parlement
-Mohsen Rezai ; ex Chef des gardiens de la révolution.

Le régime décide alors de jouer la carte démocratique entre ces 4 candidats frères de l’idéologie strictement islamique, n’ayant aucune différence du point de vue idéologique.
Lors d’un débat télévisé entre Ahmadinejad et Mousavi, soudain stupéfaction de téléspectateurs.
Mousavi reconnu pour un islamiste pur et dur commence à parler des idées que nous avions dévéloppé pendant les 30 dernières années dans ce centre zoroastrien et des centres semlables, sur la culture pré-islamique de l’Iran. Il se souviens subitement que la civilisation persane existait bien avant l’Islam, que les femmes avaient les mêmes droits que les hommes, que la première déclaration de l’homme dans l’histoire était rédigé par Cyrus le Grand…Etc.
Ce discours séduit immediatement les Iraniens en particuliers la jeunesse qui attendaient ce moment depuis 30 ans. IL avait mis le doight sur un point extrement sensibles de l’Iranien : son histoire pré-islamique.
En Mousavi ils ont eu le sentiment d'avoir trouvé une corde ils peuvent s'accrocher, en tant que la première étape pour renverser le régime islamique. Les slogans de cette première étape est
"la mort au dictateur" ou " rendez-moi ma vote". Les slogans de la seconde étape commencent à apparaître: " mort au au régime islamique".
ou " Mousavi est un prétexte, le but est le régime islamique". Les slogans de la première étape ont pour but de provoquer une divisione dans le système et parmi les mullahs. Cependant, cette cassure ne semble pas encore très profonde, notamment parmi ceux qui ont une influence sur les différents organes des forces armées. Par conséquent, il faut encore travailler sur cette première étape pour l'approfondir. La deuxième étape peut encore un peu attendre. La troisème étape sera , la reconstitution de l'identité iranienne en accord avec son histoire et sa culture.

Khosro Khazai ( Pardis)
Docteur en histoire des civilisations et études iraniennes

You are here: